

L’enfance
violée, c’est
l’enfance meurtrie,
Ce sont de frêles êtres sans âges,
Dont leur vie a comme été sans sursis,
Mais pour les autres, c’est un lourd héritage.
Des sourires innocents se sont envolés,
Et avec eux, la grande maison.
Ils ne restent que des volets fermés,
Et des parents, comme en prison.
L’enfance violée, ce sont des parents meurtris,
Pour une bien trop longue éternité,
D’un voyage qui ne sera jamais fini,
Mais dont leur cœur a été comme
brisé.
Allez faire comprendre des gestes mal sain,
A une famille dont les rires sont sur leurs lèvres.
Et d’avoir le cœur plus que serein,
Pour accepter la mort sans aucune fièvre.
Des années de bonheur, hélas que l’on
rangent
Dans des vieilles males dans un vieux grenier,
Par des fous de passage qui dérangent,
Et des souvenirs difficiles à oublier.
L’enfance violée, c’est un cri
intérieur,
Qu’on a bien du mal à extérioriser.
C’est un amour blessé et qui se meurt,
Mais qu’on ne peut hélas, faire partager.
La douleur est un fardeau qui assassine,
L’espoir de l’espérance d’un
jour.
Et l’on ne peut vivre avec ce crime,
Comme un couteau poignardé sans détour.
N’y a-t-il pas tout au fond de moi,
Une lueur de ma tendre conscience ?
Pour me libérer de ce mauvais trépas,
Et respirer les joies avec grande abondance.
L’enfance violée, c’est
l’enfance meurtrie,
De beaux enfants qu’on a assassinés,
Et qu’on n’a de toute façon jamais
compris,
Puisque des êtres un jour, les ont gommés.

