
La mort
adoucit les
maux de la vie,
Et libère enfin l’âme
emprisonnée.
La mort adoucit l’âpre sel jaunit,
Par de longues et infatigables années.
Au-delà des montagnes et des océans,
L’éternel immense ciel scrute le temps.
Mais la mort adoucit l’amertume,
Le désespoir où le rêve
s’embrume.
Le feu réchauffe l’éther de la Terre,
L’eau majestueuse nourrit son esprit.
Les étoiles donnent naissance à
l’Univers,
Où la mort par magie s’y purifie.
La mort adoucit le brouillard,
Voilé par des nuages sombres.
Mais où s’ouvre le rideau de l’espoir,
Et où cesse l’effigie de l’ombre.
Je n’ai plus peur de l’abîme,
Ni de l’enclume ni de la faux.
Je souris avant même qu’on
m’assassine,
Tel un bel enfant dans un berceau.
La mort adoucit le dernier soupir,
Et a rendu l’âme à
l’espérance.
Mais ne croyiez pas que je suis parti,
Dans le secret où se cache mon absence.
Je fuis le temps qui s’égraine,
Et le manteau lourd de la nuit.
Je fuis les masques de la scène,
Seul mon visage espère et luit.
La mort adoucit le temps d’un automne,
Et je n’écoute plus ces esprits vagabonds.
Mais au printemps mon âme fleuronne,
Qui me berce dans les plies de la raison.
La mort a brouillé tous mes sens,
Mais adoucit l’invisible, l’intouchable,
L’impalpable du vide et l’ineffable.
Mais la mort a touché ma conscience.

