La
fleur sur la boutonnière,
Et
mon jolie sourire suspendu,
L’espoir
en guise de bandoulière,
Sur
la route je me promène tout nu.
Oui
je sais, au diable les conventions,
Les
préjugés et les quand dira-t-on,
Et
au diable les habits de haillons,
La
morale, les lois et les leçons.
Le
ciel est clair, comme il fait bon,
Mon
cœur est fier comme une fleur,
Je
cours dans les près et les gazons,
C’est
bon de vivre avec plein d'ardeur.
Pas
facile de vouloir cueillir un nuage,
Pas
facile de nager dans un ruisseau,
Je
ne suis plus le petit gentil garçon sage,
Je
prends ma douce vie et je vole en vélo.
Je
suis un petit enfant frivole de joie,
Un
garçonnet, un moussaillon, un petit prince,
J’ai
oublié, excusez-moi, toutes vos lois,
Je
suis heureux, je suis fou et je me pince.
Je
me moque des guerres et du monde,
De
la famine et même de la misère,
Mais
moi je suis une âme vagabonde,
Et
je m’amuse sur cette bonne et vieille Terre.
Le
printemps est chaud et si doux,
Et
à mon tour je compte fleurette,
N’en
doutez pas si je suis un grand fou,
Mais
je cueille les coquelicots et les pâquerettes.
Un
peu fou, un peu léger et même un peu simplet,
Je
parle aux nuages, aux ruisseaux et même au vent,
Mais
oui, n'en doutez pas, c'est moi Joseph l’Hébervigé,
Hé
oui, ma chère mère, n'est autre que George Sand.
Mais
terminée ma belle, douce et folle journée,
Oui
je remet mon vieux jeans et ma chemise blanche,
Quel
beau printemps m’a donné cette joie survoltée,
D'une
saison légère mais où l’humour verdit le dimanche.