

Ce n'est pas à proprement parler une nouvelle poésie. Mais suite
au récital de poéses donné cet été à divers endroits, j'ai cru bon
de l'intégrer. Et pour cela j'ai du remanier le texte, le voici donc :
Miroir, mon beau miroir,
Pourquoi me renvoies-tu toujours ma propre image ?
Et pourquoi ciel, me là renvoies-tu à l'envers ?
Ne vois-tu pas que je souffre d'elle ?
Miroir, mon beau miroir,
Serais-tu plus beau que l'image que tu me renvoies ?
Serais-tu plus intelligent que l'image qui s'y reflète ?
Dis-moi, pourquoi donc ne me réponds-tu pas ?
Aurais-tu peur du double que tu es ? Aurais-tu peur de toi même ?
Ha ! Ha ! Ha !
Dis-donc, toi, mon double à l'endroit,
Mon jumeau à double face, ton jumeau à l'envers !
C'est quoi toute cette culpabilité que tu me renvoies ?
Mais d'ailleurs, que fais-tu devant et dans cette glace ?
Dis-moi, tu n'es pas au travail ?
Et, qui es-tu pour me déranger de la sorte ?
Qui plus est, pourquoi ne me souris-tu jamais ?
Alors là mec t'es gonflé...
Parce que tu me fais d'orrible grimaces !
Toi qui a du mal à te voir dans ma propre glace...
Prétentieux, orgueilleux, narcissique.... Ha ! tu as donc pris ma
place, c'est ça, moi qui suis l'original de toi, à l'endroit ? Et ça ne te
choque pas ?
Ha ! Ha ! Ha !
Mon Dieu, quel hypocrite que tu es. Mensonges, foutaises, tu
rigoles non ? T'es vraiment pas sans gène ?...
Horrible face à face !
De grâce, faux frère, faux jumeau, faux-cul. Hôte-toi de cette glace,
Afin que j'y instaure un immense sourire, une caresse d'âme,
Et un pied de nez !


