La liberté, non, n'est pas
celle que l'on met en cage,
La liberté, n'est pas celle
que l'on refoule à ses pieds.
La prison est faite pour
ceux qui ôtent le droit en esclavage,
La liberté, c'est une
colombe qui un jour en nous s'est échappée.
La liberté, c'est le
mensonge qu'on a su un jour dompter,
Car, la souffrance, la
désillusion, le mensonge jettent l'effroi
Sur le regard de l'autre
pétrifié, dont on a pu voir sa pitié.
La liberté, c'est la
générosité, l'amitié, la fraternité qu'on a en soi.
Les poètes, les penseurs,
les artistes, les philosophes sous leur plume,
Ont écrit si fidèlement, si
magnifiquement en subliment la liberté.
Mais pas toujours compris,
torturés, chassés, humiliés et exilés,
Blessés dans leur âme, ils
ont écrits ailleurs, loin, au-delà des brumes.
La liberté, c'est le droit
et l'égalité de l'autre,
Comme celui de vivre,
d'exister, d'aimer et de respecter.
La liberté, c'est bien sûr
la reconnaissance de l'autre,
Dans tout ce qu'il est mais
aussi dans la société.
La liberté, c'est de
pouvoir écrire son nom sur tous les papiers,
C'est de pouvoir faire
aimer tous les écrits que l'on a en pensée.
La liberté, c'est de
pouvoir oser dire je t'aime à qui nous plait,
Sans être jugé, enfermé,
par des barreaux d'une morale blessée.
La liberté, c'est de
pouvoir justement dire la vérité en se blessant,
C'est de pouvoir aussi
cracher à la face de l'autre son propre venin,
Contre celui qui joue si
fidèlement et qui ne l'est pas à l'innocent.
La liberté, c'est de
pouvoir pardonner librement à son prochain.
Car d'autres, austères et
sournois enchainent la liberté,
Par de bas instincts dans
les bas-fonds de l'inconscience.
Où la dictature remplie sa
laide forfaiture démesurée,
Où les personnes sont comme
broyées dans l'ombre du silence.
Des religions meurtrières. Aux bras des enfants des armes à la main,
La culture mise à mort et
la muselière sur toutes les consciences.
Le sang des autres rougit
au soleil, pour s'être défendu en vain,
Et les femmes voilées qui
se taisent sous un épais lourd silence.
Le sable du désert porte
des traces de souffrance à jamais écrites,
Le vent l'emporte comme une
mémoire qui ne s'effacera qu'avec le temps,
Mais des hommes perdurent
de par leurs actes impies comme des rites,
Et des larmes s'accrochent
aux milliers d'individus sous des cieux d'Orient.
Mais un jour des cris
sourds et lointains se feront entendre,
Car des hommes décidés
contre leurs fous, prendront leurs ailes,
Ils seront nombreux à
porter la liberté dans les citadelles,
Et ces fous seront
enchainés et chassés dans leur propre méandre.
Toutes formes de haines, de
racismes, de méchancetés et de viols,
Sont des prisons pour
soi-même comme hélas, contre les autres.
Car la liberté, c'est une
colombe blanche qui un jour prends son envol,
Vers des cieux cléments où
toutes les prisons sont comme des apôtres.
La liberté, c'est de voir
le mal se transformer en paix et sagesse,
C'est de voir les guerres,
les conflits devenir des pétales de roses.
De recevoir enfin de
l'autre d'aucune sorte de flèche qui ne blesse,
Car la liberté connait le
chemin de la raison dans l'homme qui ose.
Ose vivre, ose aimer, ose
crier, ose demander et tu recevras !
Vous aussi là-bas, que je
ne connais pas, devenez des colombes blanches,
Et soyez porteur de cette
fière liberté, Universelle !