
Gandhi, grand frère spirituel, toi l'être de la non violence, toi mon
frère. Je m'adresse en cet instant à toi. Puisses-tu m'entendre ?
Puisses-tu aussi peut-être me répondre ?
Du bleu pays de ton nouveau ciel,
Ton âme conscientise ta nouvelle demeure.
Tu devines les cris, les enfantements et les douleurs,
Que le monde unique, a je crois sous ton aile.
Malgré les combats incessants, le bien contre la haine,
Le refuge d'espoir n'est hélas point dans l'amour.
Car les hommes tourbillonnent au fond de leur peine,
Et où les larmes rougissent et sombrent dans le flou.
L'humanité n'est pas celle que tu voulais,
L'humanité par la religion n'est hélas
guère mieux.
On ne sait parfois à quel Saint se vouait,
Et quelle prière pour interpeller Dieu ?
Mais les prières, sont elles encore efficaces dans ce monde,
Pour mieux espérer une aube d'une humanité toute nouvelle ?
Mais où chercher cette grande espérance quand la folle ronde,
Fait vaciller la flamme par l'ombre, et peut équilibré il chancelle ?
Où prie ton âme, Gandhi en cet instant ?
Entend-elle ces mots que je viens de dicter ?
Quel amour peut-on offrir à ce pauvre néant,
S'il ne reconnait pas en lui le trésor caché ?
Gandhi toi mon frère, toi, mon ami, toi l'ainé,
Toi qui connais les régions de la lumière
éthérée.
Toi qui connais les raisons d'un monde encore mal aimé,
Enseigne à l'âme du monde à mieux
enfanter la paix.
Tu sais les hommes ont un coeur dur comme la pierre,
Et leur orgueil, l'ombre d'eux-mêmes étouffe leur âme.
Souffle ton amour d'un océan de mille et une prières,
Pour guérir toutes les plaies et panser chaque drame.
Ne crois-tu pas qu'un jour, un mot ou une simple parole,
De la part d'un Grand Esprit pourrait changer la donne ?
Lui donner un sourire à cette humanité qui a perdu la boussole,
Pour qu'elle est un nouvel élan et qu'elle devienne enfin bonne !


