

Je ne vais
point être tendre à vos égards,
Pour vous
voir assis les fesses sur la chaise,
Pour gagner
sans rien faire de vos milliards,
Il y a de
quoi vraiment être mal à l'aise.
Je sais que
vous représentez l'unique Loi,
Mais vous
volez par vos prestigieuses prestations.
Vous
équivalez si bien avec l'Etat,
Mais
l'argent que vous avez fait sensation.
Vous
êtes un escroc sans faille,
Un voyou
d'en haut dont il faut se taire.
Pour vous
joindre il faut un passe-muraille,
Et par vos
services il faut être monétaire.
Il serait
judicieux de connaître votre salaire,
Qui je
crois n'est point celui d'un smicar.
Que vous
volez, vous le gros fonctionnaire,
Convoyeur
des fonds d'une banque à part ?
Des
successions plus que mirobolantes,
Où
l'argent est cristallisé par des biens.
Pour y
accéder il faut une banque miroitante,
Pour
festoyer un si beau et doux festin.
Y aura-t-il
beaucoup de convives,
Afin de
lécher les billets de banque ?
Seront-ils
décolorisés par toutes les salives,
De ceux qui
en bavent aux milles millions de rentes ?


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