Voilà l’égo en toute force au service de ses muscles,
Avec comme maître spirituel, l’esprit de compétition.
On se croirait comme au temps de jadis des Etrusques,
Mais non, c’est la pensée qui s’est volatilisée dans l’action.

Refoulez pour cela votre conscience,
Et visualisez la magnifique superbe médaille d’or.
Mais oui, oui, vous partirez en vacances,
Pour chercher la gloire et qui sait plus encore ?

Vivez l’apparence, le paraître et l’illusion,
Car vous êtes la magie de vous-mêmes.
Vous aimez les honneurs pour votre nation,
Et gagner je le sais, ne vous rendra pas blêmes.

Les médias vont glorifier les joueurs de leur pays,
Et porter à la une l’effort des uns comme des autres.
C’est un spectacle complètement pauvre et ahuri,
Où l’illusion éphémère épouse le vent qui se vautre.

Performance pour battre le record jamais égalé,
Voilà l’idiotie la plus folle qui rivale avec la dualité.
La haine et la jalousie vont pouvoir se marginaliser,
Dans le stade entre le mensonge et le dopage assurés.

Mais messieurs, montrez-moi ces biceps qui font votre force,
Montrez-moi ces cuisses rebelles pour votre cent mètres.
Mais qu’avez-vous derrière cette chair et cette écorce,
Un talent sous les pieds ou une cloche dans votre tête ?