
Les
nerfs se tendent, la voix se crispe et la voix raisonne,
Mais
le grand écho muet, se tait d’un lourd silence.
Pourtant,
il y a des millions et des millions
d’hommes,
Mais
où sont leurs cœurs ; dans
l’ombre de
l’intelligence ?
Les
mains se tendent par milliers et les appels
fusent,
Mais une ombre géante de l’humanité
reste muette.
L’indifférence
creuse la tombe d’un mal qui se diffuse,
Dans
le sang des humains, comme jadis la peste ?
Les
mains fatiguées se tombent vides dans l’absence,
Et
le désespoir usé se lit sur des visages
affligés.
Le
rire suspendu élargit le mal de la souffrance,
Engendrée
par des hommes qui oublient de partager.
La
richesse de tous engendre hélas la grande misère.
Qui
se soucie de répondre aux appels de secours ?
Les
sirènes pleuvent ici et là, mais on
n’entend
guère,
La
fraternité humaine qui se conjugue avec le mot
amour.
Le
souffle de vie se dirige vers un contre sens,
Et
le bateau de l’humanité
s’échouera dans l’océan.
Les
larmes des naufragés crieront leur vengeance,
Mais
il sera trop tard, pour l’ombre du néant.
Ne
rougissons pas de notre fortune, plutôt pittoresque,
Comme
si les richesses allaient nous sauver de notre
infortune.
Regardons
notre nombril qui nous relie à cette grande
fresque,
La scène du monde
où nous jouons comme un rôle de
posthume.

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