
- L’immense
regard de l’oubli sur la treille,
- Pose
le souvenir sur l’aube qui se lève,
- Le
mensonge au cœur de l’âme se rebelle,
- Lève
le voile du sommeil de celui qui rêve.
-
- Le
chant de l’arabesque apporte mon émoi,
- Au
creux de mon épaule le sourire se fige,
- Un
peu de sang s’épanche comme une encre noire,
- Pour
écrire mes vers sur la falaise sans vertige.
-
- Le
rire de l’écho soulève le brouillard de
la brume,
- Le
sable du désert est un décor à
l’envers,
- A
la gorge se noue comme une sorte d’amertume,
- Et
ma voix reste muette car les mots sont de travers.
-
- Et
que dire de l’infâme infortune de ce
misérable,
- A
l’imperméable gris et de sa vilaine
grimace ?
- Que
faire de cet être fait de chair et de sable,
- Dont
son amour est cousu sous une lourde carapace ?
-
- Le
siège est éjectable de la valse sans prise,
- La
mémoire de papier est confuse et mise à la
poubelle,
- Il
ne sera guère facile de transformer les cellules grises,
- Car
le génie est toujours enfermé dans la bouteille.
-
- Déchirer
le grand voile de l’obscur et du paraître,
- Est
une mesure délicate et plus que redoutable,
- Le
grand sortilège n’appartient qu’au grand
maître,
- De
celui qui est né dans une grande étable.
-
- Ne
riez pas du moqueur aux yeux de velours,
- Ni
de son immense chevelure légèrement
argentée,
- Il
chevauche l’arc-en-ciel, tel un troubadour,
- Par
de belles crinières des chevaux ailés.
-
- Le
temps es mémorable par des pensées fugitives,
- Il
est sournois, traître, cruel et tantôt cocasse,
- Il
inonde son savoir de par son intempestive,
- En
noyant la vie de sa plus belle et ignoble audace.

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