Ne
pâlit pas sur le reflet
de l’eau claire,
Apporte le limpide breuvage aux lèvres,
Pour y voir la macabre danse du désert,
De la vie retirée ou d’une absence sans
trêve.
Regarde l’image dans le miroir de l’eau,
Vois le sortilège qui se mouvoie telle une danse,
Scrute les étoiles dans le reflet des apparences,
Au péril de t’y noyer mais ne ressemble pas
à un sot.
Le miroir de l’eau est le songe de l’âme
qui pense,
Elle bannit les apparences pour appeler l’authentique.
Alors fleurit un ciel bleu qui frôle l’immense
De l’océan où tangue le vertige
éperdu de l’égocentrique.
Dis, que fais-tu de tes larmes qui suintent ton visage ?
Dis, quand boiras-tu à la fontaine de jouvence ?
Crois-tu que le ciel se cache dans les nuages ?
Dis, sont-ce tes oreilles qui à la place du cerveau
pensent ?
Dis, où crois-tu que se cache le reflet de ton
âme ?
Dans tes apparences, dans ton égo ou dans ton
mensonge ?
Et l’intelligence, dis, n’est-elle pas une fine
lame,
Pour disséquer le non utile, que le mal en toi
ronge ?
Je sais, le reflet contraint de voir le poisson dans l’eau,
Qui se joue du pêcheur en dansant de ses nageoires.
Mais le reflet obstrue le regard qui tangue de haut,
Et le vertige se ramasse dans le filet d’une passoire.