Jadis, il
naviguait sur
les flots aux cris des mouettes,
Et des voix fortes masculines, volaient en éclats,
Au-dessus de son unique mât,
Et l’écume de l’océan a
jeté sa silhouette.
Le sable de la plage est sa sépulture,
Il a vécu, soupiré puis rendu son âme.
Elle chante pour les marins en déchirures,
Où se moquent les sourires escamotés des femmes.
L’épave squelettique est là, inerte et
sans vie,
Se faisant lécher par les rayons du soleil.
Le vent chasse la mémoire de son unique souvenir,
Dans les méandres de l’immense océan de
sel.
Les passants sont rares et enjambent des débris de bois,
Le long du quai de sable de la plage abandonnée.
Les cris des mouettes ravivent sa belle mémoire,
D’une longue vie sur d’émouvantes eaux
au-delà des contrées.
L’épave morte ne porte guère le signe
de la croix,
Sur sa coque émoussée où
l’usure a dépeint sa couleur.
Mais les marins tanguent maintenant dans l’au-delà,
Et se remémorent le souvenir d’antan
d’un lourd labeur.

