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  04_l_aube_du_temps

Ne craignez point l’encre de la craie sur la falaise,
Elle ondoie la courbe nette d’un seul jet, par un geste,
Elle tapisse l’auréole bleuté au grès du souvenir fadaise,
Et inspire l’air émouvant dans le jardin des mémoires célestes.
 
La béquille bancale coupe le robinet de l’eau de vie,
Et chancelle la nappe du buffet de la maison.
Mais la grande chandelle sur le tapis de l’horizon,
Vacille l’avenir que le jour a tant d’ennuis.
 
Mais l’aube du temps soulève le poids fascinant,
Elle orgueilleuse le rapace qui chavire dans le ciel,
Et trépasse la mort sournoise et lente du rire mécréant,
Par l’espace obscurcit noir de cet immense jaune soleil.
 
Mais l’eau frémit des bulles d’où s’échappe le doux rire,
Des enfants disparus dans l’agonie d’un grand ciel.
Mais des chevaux volent sur le rivage de l’avenir,
Que caressent des crinières blanches d’un doux fiel.
 
Mon ami, ne mesure point le temps de l’horloge,
D’une montre ou d’un réveil lorsque le temps s’égraine.
Effeuille l’amitié par sa dorsale parure qui se forge,
Et vient voir la mousse où la grenouille a posée sa treille.
 
Viens, dans le creux de l’oreille où se mouvoient sans cesse,
Les battements de cils où la cire a formée l’Homme.
Et dont le masque a fondu la forme dont la voix raisonne,
Et que l’écho répète dans le sillon de l’amertume tristesse.

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