![]() ![]() ![]() ![]() La maison est grande et volumineuse, Elle est faite de bois mais aussi
de pierre, Elle est comme une jolie pierre
précieuse, Pour l’occupant
spécial, un invisible locataire. La chambre est spacieuse et fort
belle, La lumière
tamisée est si douce, Mais le bois de l’armoire
craquelle, Et le savon du lavabo des toilettes
mousse. Le salon est intime, beau et
lumineux, Les meubles
élégants sont ruisselants, Mais le bois craque quand
c’est silencieux, Mais qui a-t-il dans cette maison
de si
troublant ? Le piano du grand salon, joue
parfois seul la nuit, Les notes sont belles,
merveilleuses et magiques, Mais qui joue si tard pour son
propre plaisir ? Un simple d'esprit, qui se voudrait
romantique ? Les tableaux antiques qui ornent
les murs, Sont des visages d’une
ancienne époque, Un soldat mort au champ de bataille
d’âge mûr, Mais l’esprit
rêveur et joueur s’en moque. Fréquemment, on entend
comme quelqu’un qui respire, Le bois certes craque, doucement
comme s’il travaillait, Le chat hérisse ses
poils et se sauve sans rien dire, L’esprit moqueur,
s’est aussi se faire respecter. Le grenier est un géant
nid de craquements, Divers bibelots oubliés,
y sont entreposés, Les termites, les souris,
les papillons et les arraignées,
Sont
aussi de petits merveilleux occupants. Le
chat de la grande maison y vient assez
régulièrement,
Ce n’est pas rare de le voir partir brusquement, Car la douce présence, s’est encore manifestée à lui. J’aime c’est vrai cette maison en pleine nature verte, Et ma foi la douce présence invisible me protège, Le piano joue, quand mon moral est à sa perte, Et le bois chante, quand il pleut ou quand il neige. |