![]() ![]() ![]() ![]() La famine, la maladie, la
misère qui sont toujours
d’actualités Par un ciel toujours clair, Et un silence plus que pesant, Car, ici se meurt des enfants de misère. Des grands yeux noirs demandent, Car, les bras et les mains sont tombés, Plus de larmes en offrandes, Mais des enfants et des vieillards délaissés. La misère côtoie la maladie, La maladie côtoie la mort, L’égoïsme emporte l’oublie, Pas facile de voir l’insoutenable, Pas facile de creuser si tôt sa tombe, Et c’est toujours plus que regrettable, De ne rien faire face à l’hécatombe. Leur corps squelettique comme des baguettes, On a peine à voir leur détresse, La famine ronge et tue comme la peste, Ces être fragiles comme des chiens sans laisse. Les larmes ne sont plus utiles, Pas même pour arroser le désert, Leur vie est si fragile, Que se meurent même les prières. De loin, des tendres yeux nous regardent, Nous sollicitent et nous supplient, Mais notre prison d’égoïsme nous garde, Ficelé comme des détenus sans sursis. Civilisation moderne, Emmenez la nourriture en abondance, D’où coule votre seule et grande richesse, N’ayez plus votre cœur terne, Verdissez de pâturage leur sol d’espérance, Afin d’appauvrir enfin la sècheresse. Non, ne muez plus devant des écrans factices, D’où pullulent vos tendres sottises grossières, Réveillez-vous par des attitudes responsables et libératrices, Et sauvez enfin, là-bas, la très grande famine de misère. ![]() |