cristal_de_poesie
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07_sans_sens


Le miroir se brise,
La glace se teinte,
Les couleurs se grisent,
Sous le pinceau du peintre.
 
Le mur de pierre se hisse,
Tel un drapeau dans le ciel,
Et la pierre polit se lisse,
Par le sculpteur rebelle.
 
Le captif s’évade au travers de ses barreaux,
Et longe sa course tempérée,
Et les hommes de lois alertés,
Poursuivent un fauve en vieux os.
 
La craie s’écroule de la falaise,
L’écolier griffonne sur l’ardoise,
Le sportif tumultueux s’affaisse,
Au parterre poussiéreux d’où il se place.
 
Monsieur l’orage frappe à sa porte,
Et vole la banque de la demeure,
L’azur heurte les plis du manteau qu’il porte,
Et tombe de haut les billets de la maison à l’heure.
 
Le muet cape la parole de sa bouche,
Ses lèvres gercées camouflent ses mots,
Le sourire monte aux oreilles qui se touchent,
Et les dents sourient à l’enfant du berceau.
 
La main compétitive généreuse sur le papier,
Jaillissent du volcan les mots en flamme,
Et crachent en couleurs sur les photos glacées,
Le portrait séduisant du voyageur d’âme.
 
 
Ne couche pas sur l’horizon ton désespoir,
Ne rentre pas dans l’abîme du vertical,
Ne creuse pas la tombe à l’effigie de ton miroir,
Ne souffre pas de la bougie qui allume ton mal.
 
Consume ta vie à petit feu follet,
Dresse le bilan du feu artificiel de tes émotions,
Ne change pas le portrait d’alouette du miroir aux volets,
Mais ouvre les bras de la porte du soleil aux mille rayons.
 
Ne cherche pas les rides sur tes joues,
Ne coiffe pas la perruque de ton égo,
Ne farfouille pas l’ivresse qui rend fou,
Et n’assombrit pas l’écume des larmes en flots.
 
Va, par le sentier innocent des rêves,
Jonche ta route le long de la grève,
Mange tes désirs, les soupirs et crève,
L’abcès fluorescent du mal de ta sève.

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